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jeudi 29 août 2013

Razzia de Penguin Popular Classics !

Mes achats d'hier chez Gibert Joseph, Paris

  Hier, je suis allée avec Jamestine écumer quelques librairies de Paris. On en a fait trois dans l'après-midi, ce qui, sans être exceptionnel, représente tout de même un assez bon score, je trouve (surtout sous ce soleil de plomb, aaargh, en Normandie au moins il y avait du vent pour se rafraîchir... le retour à la capitale et son atmosphère lourde et polluée se fait un peu difficilement). Bref, nous nous sommes rendues à la petite librairie anglaise rue de la Parcheminerie, puis à Gibert Joseph (pour les habitués des Gibert), puis à Gibert Langues.

  Les tentations ont été nombreuses, mais comme je déteste acheter un livre dont je sais que je ne le lirai pas avant un bout de temps, j'ai résisté notamment à The Hobbit de Tolkien, The Tennant of Wildfell Hall d'Anne Brontë, et les oeuvres complètes de Byron. Plus d'autres tentations disséminées çà et là... j'ai cherché The Book of Joe de Jonathan Tropper, sans le trouver. Je ne trouve jamais ce bouquin, nulle part ! En français on le trouve partout, mais en anglais il est introuvable : ce n'est pas la première fois que je le cherche (même la dernière fois que je suis allée chez WH Smith, il n'y était pas, c'est dire). Autre déception dans mes recherches : je voulais faire l'achat soit de Persuasion soit de Emma de Jane Austen (ne serait-ce que par crainte des châtiments de Matilda), or Emma était introuvable et je n'ai mis la main que sur une édition très laide de Persuasion, donc je n'en ai pas fait l'acquisition... j'ai les oeuvres complètes de Jane Austen, mais en français, et je voudrais lire ces romans en anglais. A charge de revanche...

  Donc je me suis rabattue sur le rayon Penguin Popular Classics, que j'ai littéralement dévalisé : vous savez, ces éditions bon marché sacrément cools qui permettent de s'offrir un grand classique de 500 pages pour 2 euros ! Ces éditions ont deux bémols : elles n'ont aucune annotation, et le plus souvent la police d'écriture est vraiment petite. Il faut donc faire attention, quand on en achète un, à l'ouvrir pour vérifier que c'est lisible ; j'ai par exemple reposé Wuthering Heights d'Emily Brontë (que j'ai lu en français quand j'avais 14 ans, or je voudrais le relire en anglais) parce que je ne me voyais pas le lire dans cette édition, et puis comme c'est un roman que j'aime beaucoup, je me vois davantage l'acheter en Norton ou dans une autre belle édition. En revanche, la police d'écriture était bien plus grande dans les achats que j'ai faits :

 - The Merchant of Venice et The Tempest de Shakespeare, car je ne les ai pas encore lus et je les cherche depuis un moment.

 - The Scarlet Letter de Hawthorne, parce que j'ai beaucoup aimé lire The House of the Seven Gables et que The Scarlet Letter est considéré comme son chef-d'oeuvre.

 - The Age of Innocence de Edith Wharton, car je n'ai pas encore lu de Wharton et que j'en entends beaucoup parler sur la blogo, et qu'il paraît que celui-là est génial.

 - Agnes Grey de Anne Brontë, parce qu'après avoir aimé les écrits de ses soeurs Emily et de Charlotte, je me suis dit qu'il était temps de découvrir Anne. The Tennant of Wildfell Hall n'était pas disponible dans le rayon des popular classics, donc je me suis rabattue sur celui-là. Ce que j'aime bien avec les popular classics, c'est que comme on se dit que de toute manière on fait une affaire, vu le prix des bouquins, on se laisse un peu tenter par tout ce qu'on voit sur les étagères et on choisit parmi ce qui se présente ; alors que si on se trouvait sur une étagère où tous les livres sont à 10, 15, 20 euros, et qu'il y a beaucoup plus de choix, on ne prendrait pas les mêmes (et on en prendrait souvent moins).

  Donc encore une fois, ce n'est pas l'édition la plus plaisante qui soit mais parfois elle permet de faire des découvertes, et quand c'est écrit suffisamment gros, ça va ! Les couvertures sont souvent assez jolies en plus (contrairement à il y a quelques années, quand la couverture était un monochrome de vert quel que soit le livre, tandis que maintenant ce sont des tableaux).

Êtes-vous un fan des Penguin Popular Classics ? Avez-vous lu ces livres ? Dites-moi tout ! =)

dimanche 25 août 2013

Alacris passe un été en Normandie...

Quai de la Bourse, Rouen, soleil couchant - Pissarro
Tableau en ce moment présent à l'exposition du Havre
sur les peintres impressionnistes

  Comme certains d'entre vous l'ont peut-être remarqué, j'ai passé beaucoup de temps en Normandie cet été... presque deux mois, en fait ! Je viens de rentrer à Paris. La Normandie, ça a toujours été ma destination pendant l'été, mais d'habitude je m'y attarde un peu moins. Cela dit ça a été très agréable de (re)découvrir des endroits qui m'étaient familiers cet été, mais aussi de visiter des lieux où je ne m'étais encore jamais rendue. Je vous propose de partager un peu de mes voyages en images avec vous...



  On commence avec Merville-Franceville, le coin où je retrouve mes grand-parents tous les étés... c'est une toute petite commune avec trois cafés à tout casser (dont un seul qui fait le wifi, et qui en plus le fait payer à l'heure, vous n'imaginez pas dans quelles souffrances atroces ça m'a plongée pour mettre le blog à jour en juillet...), une supérette, et la mer. Bref, c'est l'endroit idéal pour lire et écrire, et j'ai d'ailleurs lu une biographie de Blake par Chesterton (chronique ici) + le premier tome (sur deux) des Misérables là-bas (le deuxième tome attend toujours, je l'ai mis en pause pour lire d'autres choses entre temps, mais je vais très bientôt reprendre ma lecture et vous aurez une chronique !).



  Donc on continue avec Cabourg (le fameux Combray des romans de Marcel Proust), une ville pleine de charme et qui fourmille d'histoire littéraire, qui se situe à quelques kilomètres de Franceville et qui a également une grande valeur affective pour moi. J'y ai passé quelques étés, et au cours de mes 18 étés à Franceville (oui, j'ai commencé à y aller quand j'avais 3 ans), je passe immanquablement quelques jours à Cabourg, que ce soit sur la digue ou dans la grande rue commerçante (la seule grande rue, en fait). Bref, j'aime Cabourg, et il reste une petite touche Belle époque là-bas, qui n'est pas sans ajouter au charme du lieu (ça, et les multiples traces du passage de Proust)


  Honfleur ensuite. Oui, vous voyez une photo de Grande Roue, et oui, je l'ai faite ! Non pas que ce soit un exploit car je n'ai pas particulièrement le vertige, mais à ma connaissance, je n'étais jamais montée dans une Grande Roue avant... j'aimerais bien aller dans celle qu'il y a à Paris en hiver, aux Tuileries, sauf que c'est triste de le faire tout seul, et la plupart de mes amis ont le vertige et refusent catégoriquement de monter dedans... en tout cas j'aime beaucoup Honfleur, c'est une ville très gaie, colorée, chaleureuse... je l'avais déjà visitée en temps de pluie il y a quelques années et le côté coloré de la ville se ressentait déjà beaucoup, mais là par un temps aussi beau, c'était le top du top !


  Le Havre maintenant, ou plutôt Sainte-Adresse, une petite ville à côté du Havre, loin de tout le complexe portuaire qui donne un côté ultra industriel et déshumanisé au paysage... j'ai adoré l'estacade (le truc en bois qui ressemble à un pont que vous pouvez voir sur deux des photos), qui était d'ailleurs un des éléments préférés pour les peintres impressionnistes qui sont beaucoup venus dans le coin au tournant du XXe siècle. Les couchers de soleil sont superbes en tout cas.

  Je suis également allée au "MuMa", le musée d'art moderne ou Musée André Malraux du Havre, et voici une petite sélection de mes tableaux coup de coeur, aussi bien de l'expo sur les impressionnistes en Normandie que de la collection permanente :

Le Havre, bassin de l'Eure - Boudin
Soleil couchant, clair de lune - Boudin


L'atelier du peintre à la sculpture rouge - Raoul Dufy
La Valse - Félix Vallotton


La mer à Sainte Adresse, soleil couchant - Dufy

Méphistophélès et Marguerite -
Adolphe Monticelli
Le violon rouge - Dufy
Les rochers rouges à Agay - Louis Valtat

  Voilà donc pour ma sélection !
  Pas du tout la même ambiance, mais je tenais aussi à vous montrer la colossales église Saint-Joseph au Havre, qui est... en béton ! Elle est illuminée la nuit, c'est plutôt joli (et puis je vous garantis qu'on ne la rate pas). bref, c'est un style assez particulier (le Havre est beaucoup en béton gris-beige de manière générale, il faut dire que la ville a été presque entièrement détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale, à l'instar de Caen, mais je préfère l'architecture de Caen). Voyez plutôt :

L'église Saint-Joseph au Havre.

  Je suis entrée dedans, histoire voir comment était l'architecture. Aucune scène religieuse sur les vitraux, et on dirait une sorte de salle de conférences en fait... sérieusement, avec les sièges repliables et tout.

  Sur les prospectus à touristes dans la ville, il y avait écrit "la grâce et l'élégance du béton". C'est un point de vue comme un autre...








Harfleur

  J'ai aussi fait un tour de vélo dans le coin de Harfleur, Montivilliers, etc... la photo ci-dessus n'est pas de moi, je n'avais pas pris mon appareil photo ce jour-là. Mais bref, c'est un joli coin.



  Et quelques images du feu d'artifice du 15 Août de Langrune-sur-mer, où j'ai terminé mon séjour. Je suis plutôt contente du résultat, c'était la première fois que je prenais un feu d'artifice en photo avec mon reflex, et je trouve que ça rend bien.

Quelques photos pour le fun maintenant :

Mon maillot préféré et deux romans à la lecture
 impérative pour cet été : le premier tome des
Hunger Games et La promesse de l'aube
 de Romain Gary, sauf que je n'ai
 eu le temps de lire aucun des deux u_u


  Mes cheveux sont devenus quasi-blonds au soleil (eh oui, y'a du soleil en Normandie), ça m'amuse plutôt de me voir avec les cheveux comme ça, je ne les avais encore jamais eus blonds (le résultat d'une coloration châtain clair + de ma tendance naturelle à blondir au soleil). Du coup je vais peut-être les garder comme ça à la rentrée !





Nadja d'André Breton que je n'ai toujours
 pas lu, et Fukushima de Michaël Ferrier
non plus (mine de rien quand on est
 à la plage, on passe plus de temps
 à ne rien faire qu'autre chose,
 et on surestime grandement
 ses capacités de lecteur !).
Et puis mes lunettes de soleil et
 mon bracelet préféré, pour le fun.
Le mariage du Ciel et de l'Enfer de
William Blake que j'adule et que j'ai
 relu pour la 100e fois, le premier tome
des Mondes d'Ewilan que je n'ai pas eu
 le temps de commencer, The Catcher
in the Rye
 que j'ai adoré (d'ailleurs j'ai
checké, il est POURRI en français,
 je ferai un article indigné là-dessus
bientôt), et une carte postale trop mignonne
de Jamestine qui sait que
 je voue un culte aux chouettes <3

Sur cet article monstrueusement long, je vous laisse !
A venir : une chronique de Balzac et la Petite Tailleuse chinoise de Dai Sijie, un message d'indignation par rapport à la traduction française honteusement mauvaise de The Catcher in the Rye, et très probablement un article où je vous montrerai les 3 t-shirts sublimes que j'ai achetés sur teefury : l'un d'entre eux a Hermione Granger pour effigie, un autre Alice et le Tardis, et encore un autre Rose Tyler en bad wolf style.

A très bientôt, Alacris

PS : ce blog a dépassé il y a quelques jours les 10 000 visites depuis sa création le 29 mars dernier, un gros merci à toutes et à tous pour votre soutien !

vendredi 16 août 2013

Chronique de The Catcher in the Rye (l'Attrape-coeurs) de J.D. Salinger : plongée au cœur d'une dérive existentielle

  J'ai fait une pause dans ma lecture des Misérables (j'en suis à mi-chemin) pour aborder The Catcher in the Rye (en français traduit par "L'Attrape-coeurs") de J.D. Salinger, un roman que j'avais envie de lire depuis longtemps.

  Comment je résumerais l'oeuvre :

  En 1949, Holden Caulfield, fils de 17 ans à problèmes d'une famille new-yorkaise des classes élevées, se fait une fois de plus expulser du lycée car il n'a pas validé les matières au programme. Toutes, sauf la littérature... il faut dire que Holden n'est pas idiot, il est tout simplement incapable de fournir le moindre effort : les garçons cruels autour de lui, les profs trop académiques, et de manière générale le système social entier dans sa corruption le remplissent d'un dégoût de la vie qui le laissent incapable d'être intéressé par quoi que ce soit. Il s'enfuit du pensionnat en espérant se cacher jusqu'à ce que ses parents apprennent qu'on l'a congédié. Il se réfugie alors dans les coins mal-famés de New-York, plus seul que jamais parmi la multitude incessante de la métropole, seul avec ses souvenirs, son mal de vivre, le malaise existentiel qui l'infecte de plus en plus profondément...

  C'était une excellente lecture. Je suis très heureuse de lire ce livre maintenant, d'autant plus que je crois que pour n'importe quelle personne un peu solitaire et sensible à l'absurdité de certains codes de société, il est possible de se retrouver en Holden à tout âge, bien qu'il n'ait que 17 ans. Cependant, je pense que j'aurais beaucoup aimé lire ce livre lorsque j'avais le même âge que Holden. Pas parce que ce livre perd de la valeur au fur et à mesure qu'on grandit, surtout pas ! Loin de moi l'idée de réduire The Catcher in the Rye à un bouquin pour adolescents perturbés (ce à quoi il est malheureusement trop souvent réduit), mais parce que je pense qu'il m'aurait réconfortée quand j'étais ado et que je traversais ma propre crise existentielle et mon dégoût à l'idée d'entrer dans l'âge adulte. Ce livre est le compagnon idéal pour tout ado timide et solitaire qui se pose beaucoup de questions, et sans désir de révéler quoi que ce soit sur la fin, j'aimerais simplement préciser qu'il a le mérite de ne pas se terminer sur la note de la destruction, ce qui présente tout de même un sacré message d'espoir pour tout paumé en quête de repères.

  Hélas, on présente trop souvent ce roman comme un livre exclusivement pour ados. Alors qu'à mon avis c'était loin d'être l'intention de l'auteur, et ce livre peut se lire à tout âge. Je dirais même qu'il est d'une complexité et d'une profondeur qui font qu'un ado de 14 ans, même s'il y sera sensible, ne pourra pas mesurer toute l'étendue des richesses de ce livre. Aux Etats-Unis on le fait constamment étudier aux collégiens : c'est une bonne idée de le faire lire à de jeunes gens sur le point de traverser le même phase que Holden, mais l'erreur serait de penser que c'est un livre pour les collégiens, alors qu'il est bien plus que ça.


  A bien des égards, The Catcher in the Rye peut être considéré comme un "mauvais livre" : récit en 1ère personne par un ado menteur qui joue aux voyous, vocabulaire pauvre, langage familier constant, répétitions qui donnent l'impression que le récit tourne en rond... mais c'est justement ce choix de style populaire qui donne à l'oeuvre toute son aura. J.D. Salinger s'est lancé un pari : écrire de la littérature avec un langage vulgaire, et en narrant des évènements triviaux et choquants (au programme, prostitution, bagarres, obsession pour la violence et la sexualité, mauvais tours en série et blasphèmes aussi bient quant à l'ordre religieux qu'à l'ordre social). Bref, un livre qui explose les tabous, et qui s'impose comme le sanglot de malaise de la jeunesse à la dérive au milieu d'un ordre social intolérable que Holden, porte-parole de cette jeunesse amenée à l'abattoir du conformisme social, déchire en un million de morceaux


  En fait, The Catcher in the Rye, c'est l'histoire d'un échec de la société qui dit : ce n'est pas moi l'échec, c'est la société. La société est malade, et je veux empêcher les futures générations, c'est-à-dire les enfants, de tomber dans le même piège.

  "Anyway, I keep picturing all these little kids playing some game in this big field of rye and all. Thousands of little kids, and nobody's around--nobody big, I mean - except me. And I'm standing on the edge of some crazy cliff. What I have to do, I have to catch everybody if they start to go over the cliff - I mean if they're running and they don't look where they're going I have to come out from somewhere and catch them. That's all I'd do all day. I'd just be the catcher in the rye and all. I know it's crazy, but that's the only thing I'd really like to be. I know it's crazy."

Holden regardant sa petite soeur Phoebe, véritable étincelle d'innocence
parmi l'océan de la corruption et de la bêtise, faire des tours de manège...

  Alors pendant trois jours, sur 277 pages, on va suivre les errances de Holden, qui essaie de trouver un peu de compagnie et de beauté dans le monde qui l'entoure, même s'il se heurte souvent au rejet et aux tromperies. Jeune homme perdu qui ne sait pas quoi devenir, il ne cesse de s'inventer des rôles, en espérant qu'au bout d'un moment, l'un d'entre eux va lui convenir...

Bonne lecture garantie si cet article vous a plu. Très facile à lire en anglais.
Cheers all ! Alacris

jeudi 8 août 2013

Le Tag des 11 choses !

Imagination
Bonjour par ici ! Bon alors, voici le tableau : j'ai été taguée par Alexandra de La Bouteille à la Mer pour le tag des 11 choses, un tag fort sympathique dont voici les règles et le déroulement :

Règlement :

- Poster les règles du tag sur sa page
- Décrire onze choses à propos de soi
- Répondre aux onze questions posées et en créer onze nouvelles pour les personnes taguées
- Taguer onze personnes et faire un lien vers leurs blogs
- Prévenir les onze personnes qu’on a taguées.


Onze choses à propos de moi :

Moi quand j'avais les cheveux... ROUGES !
1) Histoire de commencer en couleurs, sachez que je me suis déjà teint les cheveux en roux, noir, et... ROUGE ! Rouge flamboyant pour être précise, huhu (à la base je suis châtain clair). Ca faisait très "la petite sirène" du coup, comme vous pouvez le voir sur cette photo que je vous joins dans ma grande générosité. Un truc que j'adorerais faire, c'est me teindre les cheveux en bleu. Genre, bleu pétant, bien électrique. Mais ça, je ne sais pas si j'en aurai le culot un jour...



2) J'ai lu 20 fois chaque tome de Harry Potter (bon honnêtement, 20 fois les 4 premiers et seulement 10 fois les 3 derniers, parce que les 3 derniers sont sortis dans ma période collège / lycée et qu'entre temps mon sens de la sociabilité s'était un tout petit peu développé, si bien que j'ai commencé à traîner un peu avec des créatures appelées des êtres humains, ce qui bien évidemment a mis fin à l'ère des récrés comme éternels temps de lecture)

3) J'aime des auteurs communément considérés comme "rasoirs" comme Balzac, Zola, Rousseau, La Bruyère, Pascal, Gide, Stendhal, et bien d'autres...

"Writing" par Allantiee sur DeviantArt
4) Mon plus grand rêve depuis que je suis enfant est de devenir écrivain. Ce sont toujours les livres qui m'ont faite frissonner (au risque de me sentir dangereusement absente du "réel" parfois, et de regarder ma propre vie défiler sans me sentir investie dedans... mais bon, Proust dirait que la vraie vie, c'est la littérature), et je n'arrête pas de me promener à travers mille et mille histoires. Parmi mes écrits "sérieux" (comprendre : des choses que j'ai rédigées à partir d'un certain âge et que je serais fière de publier un jour), je compte deux romans (un immense que j'ai corrigé à peu près 41 fois en 5 ans et dont j'ai la trouille d'écrire un deuxième tome, et un autre plutôt court), et un recueil de poèmes qui est plutôt une sorte de roman fait de poèmes hybrides. Sinon j'ai des tas de poèmes, de contes, de nouvelles, et d'essais plus ou moins intéressants qui traînent dans tous les coins, mais pour l'instant je n'ai encore jamais ressenti l'envie de les incorporer dans une "oeuvre" globale.
  Donc voilà, je vis pour ça, c'est ce qui me donne envie de me lever le matin et mes histoires occupent mes pensées à peu près 100% du temps au point de me rendre parfois assez difficile d'approche, mais c'est à double-tranchant car même si je me sens le coeur d'un écrivain, je ne pourrai pas me considérer comme un auteur tant que mes projets ne seront pas devenus des oeuvres (comprendre : tant qu'ils ne seront pas publiés). J'ai beaucoup d'admiration pour les gens qui osent se lancer dans l'auto-édition, mais je sais que pour cette raison, je ne pourrai jamais m'auto-éditer : j'ai besoin d'une reconnaissance extérieure afin de pouvoir devenir ce que je tends à être depuis que je sais lire et écrire. C'est également à travers le rapport de l'écriture que j'ai pu me lier d'amitié avec les gens qui me connaissent le mieux et me sont les plus proches ; autrement, la partie de moi qu'on voit tous les jours au quotidien ne représente qu'une partie infime de ce que je pense être, et ça me fait bien rire quand certaines personnes prétendent me connaître alors qu'elles ne savent même pas que l'écriture, c'est l'air que je respire, et que quand on me le retire je suffoque (ça a l'air ultra lyrico-pathétique dit comme ça et je déteste faire dans ce registre, mais j'ai eu quelques accrochages à ce sujet récemment, notamment avec une personne dont je croyais qu'elle était la mieux placée pour savoir ce que je ressentais et qui a cessé aussi bien d'écrire que de me lire, alors qu'on avait construit toute notre amitié sur cet échange, si bien que même avec le temps ça a toujours du mal à passer et je ne peux pas m'empêcher de me sentir trahie là-dessus). Ca m'arrive aussi, comme tout le monde, d'avoir des périodes pendant lesquelles je n'arrive pas à écrire, mais pour moi ces périodes sont essentielles à l'écriture. D'ailleurs je ne sais pas pour vous, mais moi généralement quand je connais un passage à vide dans l'écriture, c'est que mon style est en train d'évoluer, donc en fait ces périodes d'absence à l'écriture sont beaucoup plus importantes que ce qu'on pourrait croire ! J'aime bien y penser comme ces sortes d'étapes ou épreuves.



5) J'ai peur du noir. C'est puéril et ridicule, je le sais, et j'essaie de me faire violence à coups de rationalité (esprit cartésien quand tu nous tiens...) chaque fois que je me retrouve dans le noir et que j'entends un craquement et que je commence à paniquer, mais mon imagination s'affole, et je peux rester paralysée des heures durant et faire des nuits blanches parfois comme ça. C'est vraiment, vraiment pas marrant, aussi j'ai tenté d'exorciser mes démons en inventant un personnage fictif qui symboliserait l'obscurité : ce personnage est effrayant au début de l'histoire que j'ai créée, et à la fin c'est devenu un monstre attachant, donc on se rassure comme on peut, mais parfois quand on dort seul dans la maison et que le parquet grince, ce n'est pas suffisant...

6) Je suis une incorrigible petite première de la classe. Oui, l'abominable fayotte au premier rang qui lève la main jusqu'au plafond et à qui vous rêvez d'arracher lentement les yeux, c'est moi. Nobody's perfect, comme on dit... 

7) Je suis une ancienne geek. Eh oui. Il fut un temps où je me jetais sur l'ordi à 7h du matin et que je ne le quittais qu'à... 4h du matin (faites le calcul, mes nuits étaient assez inexistantes). Je cherchais même des excuses quand des copains du lycée me proposaient d'aller prendre un café, alors qu'en fait j'avais rendez-vous avec mon PC et que j'y étais complètement droguée. Heureusement ça n'a duré qu'un an ou deux.

Penny dans The Big Bang Theory
8) Je m'étais promis de ne jamais révéler ça ici, mais... avant, j'écrivais des trucs appelés des "histoires sims" (en gros des histoires avec des images de sims, des vidéos, etc.) et des fictions. Si certains fossiles parmi vous s'en souviennent, c'était la grande mode il y a quelques années, d'abord sur skyrock (qui à l'époque s'appelait skyblog, ça date !), puis sur jeuxvideo (vous commencez à faire le lien avec mon passé de geek, n'est-ce pas). J'ai fini par quitter ces lieux de partage non seulement parce qu'une telle addiction était devenue invivable, mais surtout parce qu'une ambiance horrible s'était installée sur ces plateformes, entre plagiats, faux comptes sur mon forum créés par mes "concurrents" en nombre de visites qui cherchaient à m'intimider, et même une fois un blog anti-moi dont le but était principalement de m'attaquer en me tournant en ridicule et en me mettant la pression. Bref, j'ai tenu ce genre de blogs-histoires entre mes 13 et 16 ans à peu près, ç'a m'a permis à la fois de rencontrer ceux qui aujourd'hui sont mes meilleurs amis comme les pires ordures imaginables (mettez une bande de filles introverties sur une plateforme, ajoutez une liste des blogs les plus visités sur la page d'accueil, faites courir une ou deux rumeurs, et ça y est c'est le drame). A cause de cette expérience, je me suis longtemps tenue à l'écart de tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un blog, et c'est seulement il y a quelques mois, à 20 ans, et que j'ai fini par avoir le courage de créer celui-ci, et pour l'instant tout va très bien, huhu, même si je fais gaffe à ma vie privée, parce qu'à l'époque mes blogs étaient autant de journaux intimes pour moi, et ça c'est très, très malsain. C'est pourquoi j'ai tout mis sous mot de passe et fermé mon forum. A problème radical, solution radicale. Il m'arrive de regretter mais je ne vois vraiment pas ce que j'aurais pu faire d'autre.

9) Je lis beaucoup plus facilement un livre que je viens d'acheter qu'un livre qui traîne dans ma bibli depuis des mois, voire des années... l'attrait de la nouveauté !

Black Cat
 10) Pour parler manga, j'ai lu mon tout premier à 14 ans (même si je regardais DBZ quand j'étais gamine, dans le dos de mes parents) : c'était Full Moon, et c'est longtemps resté mon manga préféré, même si c'est devenu Black Cat un peu plus tard. Aujourd'hui, Attack on Titan fait sérieuse concurrence, mais c'est surtout l'animé qui est génial, car j'ai jeté un oeil au manga et je le trouve beaucoup moins beau graphiquement parlant.

11) Pour finir en beauté, disons que ma devise est la même que ce cher Arthur Rimbaud lorsqu'il clame : "Je suis maître en fantasmagories" !







Les questions d'Alexandra :

Dans quel monde imaginaire voudrais-tu vivre ?
Sans aucune hésitation, le monde d'Harry Potter ! Même si celui d'A la croisée des Mondes fait bonne concurrence, je crois que la lettre de Poudlard, tout le monde en a rêvé encore et encore...



Imagine un repas de la mort qui tue avec cinq écrivains, vivants ou trépassés.
Wahou ! Je pense que je choisirais Rimbaud, William Blake, JK Rowling, Albert Camus, et Shakespeare. Et on mangerait des fish fingers, pour une raison qui sera évidente à tous les fans de Doctor Who !

Fish fingers and custard
Même question mais avec cinq personnages de fiction.
Dur, très très dur ! En plus je n'ai même pas ma bibliothèque sous les yeux, du coup j'ai peur d'oublier des personnages cruciaux u_u mais disons Dumbledore, Gandalf (comment ça c'est le même personnage mais dans deux sagas différentes !), Ellana (pour rajouter un peu de piment made in marchombres), Edmond Dantès du Comte de Monte-Cristo, et Hamlet. Ouais. On se marrerait plutôt bien je crois !

Quel roman aurais-tu aimé écrire ?
La Chute d'Albert Camus. Parce que ce roman m'a renversée par terre.

Choisis ton poème préféré.
J'hésite entre Aube, Matinée d'Ivresse, et BEING BEAUTEOUS de Rimbaud. Vous l'aurez compris, je suis une grande fan des Illuminations. Sinon, dans la langue anglaise, mes premiers grands poèmes coup de coeur sont Greater Love de Wilfred Owen et The Cloud de Shelley. Et plus récemment, le long poème "The Wasteland" de TS Eliot.

La détestable Ombrage !
Fuck, Marry, Kill Game : Avec quels personnages ferais-tu ces 3 choses ?
Euh... je sais pas si je comprends parfaitement la question, mais fuck à tout hasard Edmond Dantès (bon sang ma lecture de Monte-Cristo remonte à mes 13 ans, j'espère que mon impression est toujours la bonne !) marry je dirais Remus Lupin, et kill je dirais OMBRAGE !


Quelle est la meilleure/pire adaptation littéraire selon toi ? 
Adaptation au ciné du coup j'imagine ? Pour la meilleure, je dirais le tout premier Harry Potter, et pour la pire... Les royaumes du Nord. Ce n'est pas que le film était mauvais, c'est que ça n'avait strictement rien à voir avec le roman. Le seul personnage à peu près réussi était Lord Asriel (et puis Iorek, faut bien avouer). Le film était trivial et banal, comparé à toute la richesse et la complexité du livre.

Quel serait le parfait casting de ton roman préféré ?
Impossible de répondre à cette question ! Mes romans préférés ont souvent soit zéro intrigue et des personnages impossibles à cerner, soit une intrigue folle avec des personnages hauts en couleurs que je ne pourrais voir nulle part ailleurs.

Arthur Rimbaud
Quel auteur (vivant ou mort) aurais-tu ou aimerais-tu rencontrer ?
Rimbaud. Pas besoin d'expliquer pourquoi je crois !

Choisis un personnage. Quelle musique s’accorderait-elle le mieux avec lui ?
Lyra de A la croisée des Mondes, avec la musique thème du Monde de Chihiro, pour sa douceur et sa violence.

Le Monde de Chihiro

Quelle fin de roman aimerais-tu réécrire ?
  Pendant longtemps ça a été la fin d'HP 7, mais j'ai fini par bien l'aimer. A chaque fois que je la relis, je la trouve meilleure en fait. Sinon, je ne sais pas trop. Je n'ai jamais été profondément dégoûtée par la fin d'un roman, et sans ma bibli sous les yeux, c'est très dur de répondre. Peut-être la toute fin de Jane Eyre (je parle des 20 dernières lignes), pour son côté hyper conventionnel et claustrophobe, après un roman révolutionnaire qui laissait espérer une fin beaucoup plus audacieuse. (Non, je ne vais pas m'attirer les foudres de la blogosphère entière en écrivant pareille énormité, lalalaaaa !) 



Et voici donc, tenez-vous bien, mes 11 questions :

1) Plutôt héros ou héroïne ?
2) Le méchant qui t'a le plus touché(e) ?
3) Ta pièce de théâtre préférée ?
4) Quel livre as-tu relu le plus de fois dans ta vie ?
5) Si tu pouvais passer une journée entière avec un auteur, qui serait-ce et que feriez-vous ?
6) Quel est ton manga / ta BD préférée ?
7) Quel est le meilleur livre que tu aies lu depuis début 2013 ?
8) Quand tu as fini un livre, combien de temps mets-tu généralement avant d'en ouvrir un autre ?
9) Quel livre t'a donné le goût de la lecture ?
10) Est-ce que tu as déjà lu en cachette en cours ?
11) Y a-t'il un roman que tu adores et que tu avais pourtant commencé en rechignant ?

Bon, alors théoriquement je suis censée taguer 11 personnes, sauf que je ne suis même pas certaine de connaître 11 personnes en tout et pour tout sur la blogo ! Sans compter qu'Alexandra a déjà tagué plusieurs de mes victimes habituelles ;_; du coup je suis une HORS-LA-LOI et je vais taguer si jamais elles ont envie de faire ce tag (et qu'entre temps elles n'ont pas été taguées par quelqu'un d'autre !) : Alicia, Luthien, Alexandra de Diverses et avariées, et Grazyel. Et si jamais vous, derrière votre écran, qui m'êtes inconnu, êtes intéressé par ce tag et par les questions que j'ai posées, n'hésitez pas à faire ce tag et à m'en parler, je mettrai un lien vers votre blog ! (et puis si vous n'êtes pas intéressé par le tag mais que vous avez envie de me parler quand même, eh bien parlez-moi, je suis bizarre mais je suis gentille et puis je ne mords pas *w* par contre mon chat si, mais promis je le tiendrai loin de vous). Bisous à tous, et à bientôt !